PROCÉDURE CIVILE – Interruption d’instance : à qui profite la perte de la capacité à ester en justice ?
Publié le :
28/08/2024
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Cass, civ 3ème du 11 juillet 2024, n°19-15.777
En application de l’article 370 du Code de procédure civile, l’instance est interrompue par le décès d’un partie, la cessation de fonction du représentant légal d’un mineur, le recouvrement ou la perte, par une partie, de la capacité à ester en justice. Cette interruption consiste à arrêter de façon provisoire l’instance.
C’est dans ce contexte que la Cour de cassation est venue préciser les modalités d’interruption d’instance en raison de la perte de la capacité à ester en justice d’une partie.
En l’espèce, une société civile immobilière (SCI) et une société civile particulière (SCP) invoquent qu’un jugement rendu en première instance est non avenu du fait de l’interruption de l’instance à la suite de la notification de la perte par une partie de sa capacité à ester en justice. De plus, ils relèvent que ni une reprise d’instance ni une confirmation par la partie au profit de laquelle l'interruption est prévue n’est intervenue.
Toutefois, la Cour de cassation vient rejeter leur argumentation au motif que l’interruption d’instance au motif de la perte de la capacité d’ester en justice ne peut intervenir qu’au profit de la personne qui a perdu cette capacité.
Par conséquent, l'interruption de l'instance en raison de la perte de capacité à agir en justice du syndicat débiteur ne pouvait être effectuée qu'à l'avantage de celui-ci. Par conséquent, la SCI et la SCP ne pouvaient pas en tirer avantage.
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Historique
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