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Partir sans se retourner grâce au testament-partage - Crédit photo : © @freepik
Crédit photo : © @freepik

Partir sans se retourner grâce au testament-partage

Publié le : 12/07/2024 12 juillet juil. 07 2024

Le partage du patrimoine d’une succession peut être le déclencheur de tensions et de conflits entre les héritiers, notamment lorsque certains biens ont une grande importance financière ou sentimentale.

Afin de préparer sereinement votre héritage, vous pouvez décider seul de la distribution de vos biens à votre décès et l’imposer à vos héritiers grâce à la rédaction d’un testament-partage.

 

QUELLES SONT LES CONDITIONS À REMPLIR ?


Le testament-partage est un acte par lequel un majeur, ou mineur émancipé, sain d’esprit et disposant de la capacité juridique, peut imposer à ses héritiers sa volonté concernant le partage de ses biens.

En effet, l’intérêt du testament-partage par rapport à un testament classique est que le testateur attribue précisément et exclusivement des biens déterminés aux héritiers de son choix. Ces derniers peuvent accepter ou refuser les lots qui leur sont assignés. Cependant, tout refus emporte renonciation à la succession.

S’agissant de la forme, l’acte est généralement :
 
  • Un testament olographe, entièrement rédigé sur conseil du notaire de manière manuscrite, précisément daté et signé par le testateur ;
  • Un testament authentique, dicté par le testateur à un notaire, assisté de deux témoins ou d’un autre notaire, et signé.

Dans tous les cas, il est préférable de solliciter des conseils d’un notaire afin d’éviter tout risque d’annulation ou de mauvaise interprétation de l’acte.

 

QUELS SONT LES BIENS ET BÉNÉFICIAIRES CONCERNÉS ?

L’acte ne peut distribuer que les biens personnels du testateur. Les biens communs, indivis ou non distribués, seront attribués, au cours de la succession, selon les règles de dévolution légale.

Le testament-partage peut profiter aux héritiers présomptifs, il s’agit généralement des enfants et du conjoint, mais il peut tout à fait bénéficier à des descendants de différents degrés, notamment aux petits-enfants.

Le testateur conserve une certaine liberté, tant qu’il ne porte pas atteinte à la réserve héréditaire, c’est-à-dire à la fraction du patrimoine réservée à ses héritiers réservataires. Cette fraction varie en fonction de la situation familiale du testateur et notamment du nombre de ses enfants.

 

L’ACTE PEUT-IL ÊTRE MODIFIÉ OU ANNULÉ ?

De son vivant, le testateur peut toujours modifier ses dernières volontés, soit en détruisant le testament olographe, soit en établissant un acte de déclaration de changement de volonté devant notaire, soit en réalisant un nouveau testament-partage annulant le précédent.

Une fois le testateur décédé, les héritiers peuvent solliciter l’annulation du testament dans les cas suivants :
 
  • Le testateur n’était pas sain d’esprit lors de la rédaction du testament ;
  • L’acte ne respecte pas le formalisme requis, par exemple s’il ne comporte pas de date ;
  • L’un des bénéficiaires n’a pas le droit d’hériter, c’est notamment le cas pour le tuteur, le curateur ou le dernier médecin du testateur ;
  • L’acte n’a pas un caractère impératif, mais prévoit simplement des possibilités offertes aux héritiers ;
  • L'un des bénéficiaires n'a pas exécuté les obligations que le testament-partage lui imposait.

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